La fin des totalitarismes

Fiche synthétique




I. La dénazification de l'Allemagne

1) Le contexte d'une défaite militaire

- Après la Seconde Guerre mondiale, capitulation sans condition de l'Allemagne le 8 mai 1945. Les Alliés en guerre contre un état-parti.
- Allemagne : année zéro, pays anéanti.
- Sort de l'Allemagne décidé à la conférence de Postdam en 1945 (Staline pour l'URSS, Truman pour les Etats-Unis, Churchill pour le Royaume-Uni).
- But de l'occupation de l'Allemagne par les Alliés : convaincre le peuple de sa responsabilité dans la guerre, détruire le NSDAP (parti nazi) et toutes les institutions de l'état, démocratiser les Allemands.


2) Le processus de dénazification

- Mettre les Allemands devant la réalité, celle des camps : combattre le refus du savoir, propagande destinée à faire culpabiliser les Allemands.
- Processus judicaire : procès de Nuremberg du 20 novembre 1945 au 1er octobre 1946 : pédagogique et punition et permet l'épuration administrative des cadres du NSDAP.


3) Limites de la dénazification

- Certains dirigeants nazis ont fui en Amérique du Sud mais seront jugés plus tard (Adolph Eichmann).
- Certains dirigeants nazis se trouvent à des postes dans la fonction publique, nécessaire au fonctionnement de la RFA et RDA.
- 1945 / 60 : les Allemands se jugent irresponsables des horreurs nazies (ignorance de ces horreurs, impossibilité de faire autrement…).
- 1960 / à nos jours : les Allemands acceptent leur passé.
- Allemands de l'Est : ils passent d'un totalitarisme à un autre.




II. La fin progressive du totalitarisme en URSS (1953-1991)

A la différence du nazisme, c'est un processus interne, endogène, lent et fait en 2 étapes.

1) L'expérience Khrouchtchev

- Mort de Staline (1953) : 2 millions de prisonniers des goulags libérés => fin de la terreur de masse.
- Nikita Khrouchtchev fut premier secrétaire du Parti communiste de l'Union soviétique, et donc principal dirigeant de l'URSS, de 1953 à 1964.
- 1956 : Khrouchtchev lit les rapports secrets sur les crimes de Staline puis le dénonce (culte de la personnalité) => critiques ambigües, responsabilité mise sur Staline et non pas sur les communistes, ne dénonçant pas les autres crimes (crimes des Koulaks, famine organisée en Ukraine, goulags…).
- Littérature/presse sont libéralisés => baisse de la censure.


2) L'ère Brejnev : arrêt de la déstalinisation et stagnation

- Léonid Brejnev fut secrétaire général du Parti communiste de l'Union soviétique, et donc principal dirigeant de l'URSS, de 1964 à 1982.
- Brejnev arrête la « déstalinisation ».
- Le régime reste répressif : camps du Goulag (1 million de prisonniers), hôpitaux psychiatriques, quelques scientifiques expulsés ou mis en résidences surveillées…
- Accords d'Helsinki : droits de l'homme acceptés par Brejnev => les dissidents promeuvent les droits de l'homme, naissance d'une opinion publique.


3) Gorbatchev : de la « Glasnost » à la disparition de l'URSS (1985-1991)

- Mikhaïl Gorbatchev fut secrétaire général du Parti communiste de l'Union soviétique de 1985 à 1991.
- Gorbatchev prend conscience d'un état des lieux très dégradé : économie en ruine, budgets minés par les dépenses d'armement, alcoolisme massif, taux de naissance en baisse, armée soviétique détruite par la guerre en Afghanistan.
- La catastrophe de la centrale nucléaire de Tchernobyl (1986) est révélatrice du disfonctionnement de l'URSS.
- Gorbatchev mène 2 grandes réformes :
* La « Glasnost » (transparence) : dégel de la mémoire, tabous levés (comme alliance avec Hitler ou Katyn en Pologne, liberté d'expression, de manifestation, de parole à l'intérieur du parti communiste.
* La « Perestroïka » (restructuration) : Politique de restructuration économique lancée en URSS en 1985 : restitution de la terre aux paysans, entreprises privées autorisées, tentative de libéralisation de l'activité économique des grandes entreprises d'État,  libéralisation de l'économie…
- La fin de l'URSS : Boris Eltsine, élu président la Russie en 1990, interdit le Parti Communiste. En 1991, l’Union soviétique est dissoute pour former la CEI (Communauté des Etats indépendants).





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