La France de la Belle époque : années 1900

Cours d'Histoire-géographie de première Scientifique







Comment peut-on définir la Belle Epoque ?

Le développement des modes de communications a permis une forte hausse de la production nationale et les échanges mondiaux, exemple le télégraphe, les routes avec l’apparition du macadam (goudron), le chemin de fer (train à vapeur), transports fluviaux. Il y a en France un défaut de productivité.


I. La France de 1900 est encore une France archaïque

La France de 1900 est « amputée » de l’Alsace et de la Moselle (1ère guerre entre la France et la Prusse de 1870 jusque 1871).
Proclamation de l’empire Allemand à Versailles.
La société française est encore profondément rurale, à la veille de la guerre, 55% des français vivent à la campagne.

1. Aspects démographiques

L’Allemagne a une démographie plus dynamique que la France grâce aux progrès de la médecine, de l’hygiène, de l’instruction (augmentation de la natalité ; diminution de la mortalité).
Le taux de mortalité en France reste élevé (18‰) à cause des ravages de la tuberculose, de l’alcoolisme, du vieillissement de la population…
Accroissement naturel faible, voire négatif, en France par rapport à l’Allemagne (le gouvernement fait voter une loi pour allonger la durée de service militaire).
La France a « recours » à l’immigration.
Belgique => 1er pays à migration frontalière, suivi de l’Italie.
Cette immigration correspond à 3% de la population. Il y a des manifestations de rejet envers les Italiens dans le Sud de la France.

Xénophobie : rejet de l’autre, rejet de l’étranger.
Malthusienne : une population doit avoir une croissance en relation avec la croissance de sa production (notamment agricole).


2. Aspects économiques

-1900 : A Paris se tient l’exposition universelle : Paris ville du monde, une ville « lumière ».
- La France dispose du 2nd Empire colonial derrière le Royaume-Uni : elle apporte le savoir, la richesse et de nouvelles techniques à ses colonies.
- La France impose son autorité (ordre colonial : la France a recours à l’Empire pour défendre le territoire pendant la 1ère guerre mondiale).
- L’empire Colonial s’étend en Afrique du Nord (Maghreb, Algérie (seule colonie de peuplement : Etat)), Afrique Occidentale, et l’Indochine.
- La France est une puissance engagée dans la 2nde industrialisation (secteur de pointe : automobile, aéronautique, électricité…).

La France est une puissance financière : elle exporte des capitaux surtout en Russie (les emprunts Franco-russe ont été un désastre pour ceux qui avaient placé leurs capitaux avec la Révolution Russe en 1917), en Europe, en Chine, aux Etats-Unis (la France est créancière, elle place des capitaux aux USA jusqu’à la 1ère guerre mondiale), en Amérique Latine.
La France des années 1900 a une population majoritairement rurale (61.5% de la population possède moins de 1 ha).
Main d’œuvre importante (féminine et masculine). Début de la mécanisation (2nde industrialisation). Essor des chemins de fer : Campagnes d’avantage reliées.


II. La France de la IIIème République

1. Les fondements institutionnels

Au quotidien

 

Les institutions

Les institutions trouvent leur fondement dans l’héritage révolutionnaire (Constitution 1791 : Séparation des pouvoirs).




Le président de la République désigne les institutions.
- Pouvoir exécutif (droit de dissolution)
- Nomination des membres du gouvernement (majorité politique)
=> Régime Parlementaire (responsabilité)

Le pouvoir législatif est détenu par les 2 chambres (bicamérisme) :         
- Sénat
- Chambre des députés

1875 : Constitution. C’est en 1875 qu’a été voté un amendement à une voix de la majorité qui emploie pour la première fois le mot République.

A l’assemblée Nationale, il y a opposition entre ceux qui défendent les libertés et ceux qui sont pour les valeurs de l’ordre. En 1901, ces hommes qui s’associent pour des idées, vont commencer à former des partis politiques. (1er parti créé : le parti radical). Au début du XXème siècle, le parti Radical se fonde sur certains principes :
- La liberté (abolition de la peine de mort, suffrage universel, droit au savoir, défendre la laïcité).
- L’égalité (éducation, impôt sur le revenu…). Mais il y a maintien de la petite propriété : il différencie de la S.F.I.O. (1906 : réunion de mouvement socialiste).

Loi sur les associations : 1901

S.F.I.O (Section Française Internationale Ouvrière) : à gauche parti radical créé en 1901. Il veut des transformations sociales, profondes (marxisme) mais se pose la question de la participation du gouvernement. A la chambre des députés des regroupements d’hommes politiques, des électeurs riches à la finance et au monde des affaires. Ils disposent d’un journal (le petit parisien). Alliance républicaine et démocratique.


2. Vers un « consensus » républicain : l’affirmation d’une certaine gauche

La république et les affaires

L’affaire Dreyfus : affaire d’espionnage de 1894, c’est un traître à sa patrie.
1898 : Emile Zola, 4 ans après, publie dans un journal une lettre commençant par « j’accuse », publication qui provoque des réactions très vives dans l’opinion publique la France est donc divisée en deux : les pours et les contres.

POUR (Dreyfusard) CONTRE (Antidreyfusard)
Gauche, Socialistes, intellectuels Droite, hommes de lois, justice

 

La France est partagée et des ligues se sont développées. Pour soutenir Dreyfus : Les Droits de l’Hommes (Zola, Jaurès) ; et pour ceux qui sont contre : la ligue des patriotes.
Les ligues sont soutenues par la presse (journaux : l’Humanité), les affiches, discours politiques.

La question religieuse

Depuis les années 1880, la République défend les principes de liberté :
            - Liberté de penser
            - Liberté d’association (partis politique, syndicat)
            - Liberté d’expression
            - Liberté de culte.

Au début du 20ème siècle, le gouvernement dirigé par les Radicaux veut appliquer jusqu’au bout la loi sur les associations et notamment sur les congrégations religieuses. L’Etat ne reconnait, ni ne subventionne aucun culte.

Dreyfus est libéré de prison et reçoit la légion d’honneur en 1906.
La gauche : antimilitariste et anticléricale (contre le clergé).
9 décembre 1905 : Séparation de l’église et de l’Etat.

1er aspect : l’aspect religieux :
Les congrégations religieuses n’ont plus le droit d’enseigner. La loi de 1905 instaure la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Cette séparation est bien acceptée par les protestants et les juifs, par contre, elle est refusée par les catholiques. Le Concordat de 1801 n’existe plus sauf pour certains départements : l’Alsace et la Lorraine. C’est la rupture avec le Vatican et donc avec le Pape.

2ème aspect :
Des affrontements ont lieu en France lorsque se met en place l’inventaire des biens des Eglises dans les campagnes mais aussi dans les villes. Ces affrontements vont obliger le gouvernement à limiter les interventions sous l’autorité de Clémenceau.

1905-1906 : Ces évènements provoquent une nouvelle division dans la société mais aussi entre les catholiques car certains sont reliés à la République.


III. La question sociale

De 1906 à 1910 : Mouvements sociaux.

1906 : Explosion meurtrière ouvrière. Explosion que va développer des mouvements de mécontentement contre la situation économique avec des demandes : augmentation des salaires, réduction de la journée de travail.

Les manifestations se développent dans tous les milieux salariés, mais aussi agriculteurs. Pendant la même période, se constitue la force de la gauche avec la création de la CGT (avec la Charte d’Amiens) mais aussi la S.F.I.O (avec Jean Jaurès).

Ces mouvements sociaux sont réprimés de manière violente : recours à l’armée, emprisonnements, et révocations.


La classe ouvrière reste isolée dans une république qui est dominée par les radicaux.

Radicaux : courant politique dominant jusqu’au années vingt se caractérisant par son attachement aux valeurs républicaines, son anticléricalisme, son patriotisme, son réformisme et son attachement au libéralisme.




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Merci à Kevin pour cette fiche