La République et
les évolutions de la société française
Fiche synthétique
I. La République et la question ouvrière : 1936, le Front Populaire
1) La République et les ouvriers avant le Front Populaire
- 1864 : droit de grève reconnu aux ouvriers.
- Un traumatisme initial : la Commune de 1871. La population de Paris se soulève contre le gouvernement conservateur d'Adolphe Tiers. Commune violemment réprimée lors de la « semaine sanglante » (21 au 28 mai 1871). Cet épisode révolutionnaire aura fait au moins 17 000 morts.
- Industrialisation => Ouvrier = catégorie sociale de plus en plus nombreuse => conscience d'une identité ouvrière collective.
- 1884 : légalisation des syndicats (loi Waldeck-Rousseau) => C.G.T. (Confédération Général du Travail) créée en 1985.
- 1919 : journée de 8 h de travail maximum.
Néanmoins, les manifestations ouvrières sont encore durement réprimées alors que la grève est le moyen d’action le plus utilisé par les syndicats ouvriers.
2) 1936 : des mesures sociales fortes
- 6 février 1934 : émeute des ligues d'extrême-droite que les partis de gauche interprètent comme une tentative de coup d'état fasciste => Union des partis de gauche pour lutter contre le fascisme.
- Le Front Populaire : alliance des partis gauche (Radicaux, PCF = Parti communiste français, SFIO = Section française de l'Internationale ouvrière) qui gagne les élections législatives de 1936. -> le premier secrétaire de la SFIO, Léon Blum, devient le nouveau Président du Conseil.
- Grandes grèves en mai-juin pour faire pression sur le gouvernement de Léon Blum -> accords Matignon, signés le 8 juin 1936 => réformes sociales décisives : augmentation des salaires, semaine de 40 h, congés payés de 2 semaines, convention collectives décidant des conditions de travail et de salaire dans une branche professionnelle, création d'un Office du blé afin de garantir un revenu minimum aux agriculteurs.
- Difficultés économiques et guerre d'Espagne provoquent la dislocation du Front Populaire dès 1938.
II. La République, les religions et la laïcité depuis les années 1880
1) Fin du XVIIIème siècle : les républicains mènent une politique laïque dirigée contre l'Eglise catholique
- Révolution 1789 : l'Église soutient les royalistes -> Les républicains, anticléricaux, veulent réduire l'influence de l'Église.
- Politique laïque qui passe par des lois scolaires (Jules Ferry). Emile Combes interdit l'enseignement aux congrégations religieuses -> de nombreux clercs sont expulsés de France (climat de tension) mais l'enseignement catholique persiste.
- 1905 (9 décembre) : Loi de séparation l'Église et de l'État : « La République ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte » : la religion devient une affaire privée.
- 1914 : Union sacrée + épreuves de la Grande guerre apaisent les esprits => Intégration des catholiques à la République laïque. Ralliement officiel de l’Église catholique à la République pendant l’Entre-deux-guerres.
- le pape Pie XI lui-même accepte le principe de laïcité en 1924.
2) Depuis 1945 : un sujet qui reste sensible
- 1984 : gauche au pouvoir veut intégrer l'enseignement privé dans le secteur public -> énorme mobilisation contre cette réforme par l'opinion publique qui fait reculer le gouvernement socialiste.
- Religion musulmane : place de plus en plus importante qui pose de nouveaux défis -> port du voile à l'école, manque de lieux de culte, viande hallal…
- 2004 : loi encadrant le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics.
III. La place des femmes dans la vie politique et sociale de la France au XXème siècle
1) Une intégration tardive dans la vie politique
- Les femmes ont été largement tenues à l’écart de l'émancipation politique de 1789.
- Evolution lente : 1875 -> loi permettant aux femmes mariées d’ouvrir un livret de Caisse d’Epargne, mais les femmes ne pourront en retirer leur argent sans l’autorisation de leur mari qu'en 1895…
- Le Code civil de 1804 a institutionnalisé leur infériorité.
- Les républicains de la IIIème République refusent le droit de vote et d'éligibilité des femmes sous prétexte d'une influence potentielle de l'Eglise catholique sur les femmes.
- Désir d'émancipation des femmes : accès progressif aux études, mouvements féministes, demandes du droit de voter…
- Première Guerre mondiale -> tournant important dans l’histoire des femmes : mobilisées à l’arrière, émancipées de fait par l’absence des hommes partis au combat, elles obtiennent à son issue le droit de vote dans de nombreux pays européens encore réticents, dont la Grande-Bretagne .
- 1944 et la Libération = droit de vote accordé aux femmes en France (Nouvelle-Zélande : depuis 1893, Finlande : depuis 1907).
2) Depuis les années 1970, de nouvelles avancées
- Fin des années 1960 : les courants féministes militent pour le contrôle des naissances et le droit à l'avortement : 1967= loi Neuwirth qui autorise la contraception, 1975 = loi Veil rend légale l'IVG (interruption volontaire de grossesse).
- 1972 : loi qui impose l'égalité salariale homme/femme. Cette égalité salariale n'est toujours pas respectée aujourd'hui.
- Nouvelles avancées peu représentées dans le monde politique : toujours plus d'hommes que de femmes au pouvoir -> 2000 : loi sur la parité (= progrès importants).
- 2010 : violence faite aux femmes = « grande cause nationale ».
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