I. Le partage colonial de l'Afrique à la fin du XIXème siècle
1) Les raisons du colonialisme européen en Afrique
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Le colonialisme européen est ancien. Dès les XVème et XVIème siècles, certains territoires hors de l'Europe sont sous domination européenne (Amérique, Afrique, Asie).
Commerce des esclaves africains avec la traite des noirs (commerce triangulaire).
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Motivations économiques : contexte ->Grande Dépression 1873-1896. Les colonies permettent d'avoir accès à de nouvelles richesses (or, diamant…). Les matières premières (minerais, coton…) permettent de soutenir la seconde révolution industrielle en Europe. La rivalité entre les nations européennes encourage l'expansionnisme (politique d'un Etat qui souhaite agrandir son territoire).
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Motivations idéologiques : « mission civilisatrice » -> suppression de l’esclavage, instruction, alphabétisation, christianisation…
2) Une ruée vers l’Afrique
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Le moment fort de la colonisation se situe à la fin du XIXème siècle (1870-1900).
- La
ruée coloniale vers l'Afrique engendre des
tensions entre les pays européens =>
conférence de Berlin en 1885 pour organiser le partage de l'Afrique. Cette conférence n'empêche pas les conflits (entre France et le Royaume-Uni au Soudan en 1898…).
3) Le système colonial
- Même si d'autres Etats s'étendent (Etats-Unis, Japon…),
la France et le Royaume-Uni sont les 2 principales puissances coloniales.
- Divers statuts sont adoptés pour les colonies européennes (protectorats, colonies administrées depuis la métropole…). Divers comportements sont également observés de la part des européens (volonté d'assimilation des Français, paternalisme des Belges…).
- Convaincues de leur supériorité,
les Etats européens s'investissent d'une mission civilisatrice : construction d'écoles, d'hôpitaux, d'infrastructures, christianisation…
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Les colonies sont exploitées pour leurs ressources économiques (matières premières, matières précieuses, matières agricoles).
4) Les contestations
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Certaines populations africaines se sont opposées à leur colonisation => guerre. Très rarement, la guerre a tournée en faveur des populations africaines (Italiens refoulés d'Ethiopie en 1896…)
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Les contestations se structurent dans les pays colonisés.
II. L’empire français au moment de l’exposition coloniale de 1931 : réalités, représentation, contestation
1) Années 1930 : l’apogée de l’empire colonial
- L'empire colonial mesure 22 fois la métropole et compte 65 millions d’habitants. Cela plaçait
l'empire français au second rang des empires coloniaux, derrière celui du Royaume-Uni. Croissance rapide.
- Organisation :
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colonie du peuplement -> Algérie depuis 1830 = 10% de la population algérienne est européenne (pied-noirs) +3 départements français (morceau de la République « une et indivisible »)
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colonie d’exploitation -> administrées par le gouvernement pour fournir des matières premières et agricoles (ex. : Indochine en Asie avec le riz) et fournir des débouchés pour les industries de la métropole.
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protectorat -> colonies ayant un statut plus ou moins autonome mais en réalité dirigée par la France (Maroc, Tunisie).
2) La mise en scène de l’Empire colonial par le discours colonial
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Le système colonial a de puissants appuis politiques (tous partis sauf communistes),
économiques (dirigeants économiques)
et de l’Eglise => Opinion publique très favorable : propagande très efficace (documentaires cinématographiques aux images flatteuses des colonies, grands évènements organisés comme l’exposition coloniale en 1931 à Paris ayant un énorme succès, manuels scolaires, source d’inspiration de nombreux artistes).
- L'exposition coloniale de Paris en 1931 rassemble 8 millions de visiteurs.
3) « Une réalité qui dérange »
- Discours politique de l'époque : l’assimilation (faire des indigènes des citoyens français). Pourtant, ils n’ont jamais eu les mêmes droits (« Code de l’indigénat » : peines plus lourdes et travail forcé autorisé, ex Congo : 20000 morts, construction des chemins de fer…)
- France piégée dans son discours : défend les « droits de l’homme » et « le droit des peuples à disposer d’eux même »
-> Réalité exactement à l’inverse.
- Le parti communiste français lança une « contre-exposition » pour protester contre le colonialisme français, mais cet événement n'eut qu'un succès limité.
Affiche pour l'exposition coloniale de 1931 (Milleret)